Du repos en Thailande

 ●     De la frontière au Parc National de Khao Yai

Comme dans chaque nouveau pays les premières tâches sont : retirer de l'argent et acheter une carte sim. Pour ce faire, nous nous rendons au centre ville à quelques km d'où nous avons logé. Alors que nous sommes à la recherche d'un ATM, nous croisons un autre couple de cyclos. On s'aborde évidemment : “Where are you guys from? - From France - Ah ben nous, on est de Belgique”. Max et Amélie ont quitté la France et pris l'Eurovelo 6 pour se rendre en Turquie, ensuite ils ont pris un avion pour Jérusalem, et un second pour le Vietnam. Ils ont repris le vélo à Hanoï et vont jusqu'à Kuala Lumpur, pour ensuite s'envoler en Australie. Ils se dirigent aussi vers Bangkok et nous décidons de faire une partie du chemin ensemble, c'est plus sympa. Nous leur expliquons notre intention de passer par le Parc de Khao Yai et s'ils ne l'avaient pas envisagé au départ, ils sont finalement partants. Nous avions prévu 3 à 4 jours pour y arriver. Il fait très chaud pour sortir de cette petite ville, ce n’est pas très gai. Nous parvenons ensuite à prendre des routes secondaires plus sympathiques et fin de journée, un lac se trouve sur notre chemin, nous décidons d'aller y jeter un œil, s’y baigner et finalement d'y établir notre camp pour la nuit, car c’est plutôt tranquille.

Les gars galèrent un peu pour trouver à manger, mais reviennent victorieux (les commerces ferment très tôt hors des villes). Le lendemain, nous nous arrêtons dans un temple, car nous ne sommes pas certains que le lac repéré soit aussi bien que celui de la veille. Le Parc National se trouve au sommet d'une petite montagne à 800m d'altitude. Max et Amélie sont motivés à y arriver en soirée, donc c'est parti pour l'ascension qui est loin d'être douce et continue. Jusqu’au dernier moment, on ne fait que monter et descendre. On arrive finalement au camping dans le noir, Max et Amélie nous attendent depuis un petit temps, mais on l'a fait ! 86,5 km dans une journée avec une montée à 800 m et un dénivelé positif de 1466 m, c’est pas mal. Merci les gars, maintenant je sais que je peux le faire.

 

●     Le Parc National de Khao Yai

Nous installons notre tente dans le premier camping quand on vient du sud. Le Parc est très prisé des Thaïs, car il n’est pas très loin de Bangkok et permet un beau dépaysement le temps d'un weekend.  Ce soir, c'est soupe de nouilles, on fera mieux demain. On nous prévient également qu'il faut prendre garde à nos provisions, car il y a des singes chapardeurs. Pendant notre repas, nous faisons la connaissance d'Annabelle et Henri, backpackers amoureux des treks. Il n'y a pas que les singes qui sont voleurs, quand on revient au campement, une biche a sa langue dans notre sacoche de provisions ! Désolée ma vieille, tu n'auras pas nos spéculoos ! Elle était passée avant par le sac de Max et Amélie avant et a mangé tout leur thé.

Miam, c’était bien bon :-p

Le lendemain matin, nous prenons le petit déjeuner sur l’herbe. Et d'un coup, ils arrivent en bande… L'attaque des singes le retour. Ils sont rapides et malins, ils ouvrent tentes, glacières, tout y passe. Alors qu'un des macaques attaque la glacière de notre voisin, Maxime se lève pour l'en dissuader. Mais un macaque quand ça mange, ça n'aime pas qu'on le dérange. Du coup, il montre ses canines et fonce sur Max, qui fait marche arrière et revient vers nous en courant. Le singe bondit sur notre couverture de pique-nique, Nicolas jette ce qu'il a en main, le singe finit sa course dans l'auvent de notre tente, surpris il ressort et s'en va, pas très content. C'est sûr, on démonte et on met tout à l'abri chez les rangers.

Plus vaillants que face au singe, nous voici prêts à affronter la jungle.

Nous avons pu repérer sur le plan que trois balades dans la jungle s'enchaînent plutôt bien, nous regagnons leur point de départ. Lors de notre randonnée, j'ai pu voir un serpent, nous avons entendu et vu quelques gibbons, un calao et de macaques. Nous avons attendu les éléphants, mais ils ne sont pas venus. Nous sommes rentrés nous ravitailler près du visitor center. Nous faisons une pause, car il fait bien chaud. Nous savons qu’il y a encore une chance de voir les éléphants en soirée. Nous ne prenons pas de tour organisé et nous partons à vélo aux points qu'on nous a renseignés. Nous voyons les voitures de touristes aller dans tous les sens, mais pas d'éléphants. Henri et Annabelle nous disent qu'ils en ont entendu proche du camping, mais ils n'ont rien vu. Lorsque nous irons nous coucher, nous les entendrons au loin dans la forêt.

Au petit matin, nous plions bagages et puis sommes invités par nos voisins pour le petit déjeuner. Max et Amélie partent les premiers, ils ont un train pour Bangkok à aller chercher. Nous partirons par le nord pour ensuite rejoindre Ayutthaya.

 

●     En direction d'Ayutthaya ou la route des vins

L'ancienne capitale n'est pas très loin, en plus nous commençons par un bon élan, car nous redescendons quasi tout ce que nous avons monté pour y arriver. Il se trouve que la vallée dans laquelle nous arrivons est connue pour ses vignobles. Dès que nous empruntons la route venant du Parc et allant vers les axes principaux, ces derniers sont fléchés… Ah tiens, c'est sur notre route (enfin nous pouvons passer par là sans détour) 😁 Nous n'avons plus bu de vin depuis que nous sommes partis de chez nous. Juste une fois au Laos, mais bon, il y a vin et vin… [Note à nous-mêmes, ne pas oublier la commande chez Vin de Liège !]

Du coup, nous ferons deux tastings, un chez GranMonte, bel accueil et un délicieux vin blanc, et un autre chez PB Valley Vineyard, moins sympathique, mais bon petit rouge.

Il fait chaud, on n'a plus l'habitude de boire, le temple de Muak Lek fera l'affaire !

Petite réparation matinale dans l’enceinte du temple.

Le deuxième jour, en matinée la route est assez plaisante, mais ce n’est pas facile de trouver un resto ou une boutique ouverte. Après trois tentatives, la quatrième fut la bonne, soupe de nouilles ! L'après-midi et les 40 km du jour suivant seront assez chiants. C'est une route 2x2 bandes, rectiligne et bruyante. Ça ne nous motive pas à avancer. Néanmoins, moins de 10 km avant notre arrivée à Ayutthaya, alors qu’il fait bien chaud, et que nous n'avons plus d'eau, en homme en scooter tente de nous arrêter, mais on ne le comprend pas, alors il nous suit et nous tend un sachet avec deux grandes bouteilles d'eau fraîche… La providence 🙏

Nous trouvons deux lits en dortoir au Early Bird Hostel, un peu cher, mais on n'a pas encore vraiment pris de nuit en hôtel.

 

●     Ayutthaya : l’ancienne capitale

Wat Chaiwatthanaram

Nous avons repéré 6 temples que nous voudrions visiter, un pass de 6 entrées existe, nous optons pour ce choix puisque les 5 lieux que nous voulons voir y figurent et que le 6ème est gratuit. Nous commençons par rejoindre à vélo le temple le plus lointain, Wat Chaiwatthanaram. Très joli, en bordure de fleuve. Puis nous revenons plus vers le centre. Dans le désordre, il nous reste à voir Wat Lokayasutharam, Wat Phra Si Sanphet, Wat Ratchaburana,Wat Phra Ram et enfin Wat Phra Mahathat. On a fait une petite pause aux heures les plus chaudes, surtout que le petit resto du bout de notre rue fait des plats de canard… une tuerie ! Finalement, on nous demande peu de fois notre ticket. On aurait mieux fait de le prendre un par un, on aurait payé que deux fois, car aux alentours de midi, il n'y a pas grand monde pour vérifier les entrées.

Nous rencontrons deux jeunes françaises à l'auberge, nous allons manger au Night Market ensemble, nous passons un bon moment dans cette ville. Nous décidons de prendre le train pour faire les 80Km de Bangkok et éviter ainsi une route assez chiante à nouveau.

Lorsque nous arrivons à la gare au matin, nous ne sommes pas les seuls cyclos à vouloir le faire. Un couple de retraités français et un jeune couple de suisses avec leur petite fille de 3 ans feront le trajet avec nous. C'est un peu le branle-bas de combat à la gare, un jeune homme (volontaire certainement) veut nous aider, mais il nous donne des informations contradictoires, court dans tous les sens et on ne sait pas si ça passe pour tout le monde. Bref, plus d'agitation que nécessaire, nous pouvons mettre les vélos dans le wagon cargo, mais nous devons prendre toutes nos sacoches avec nous, nous entrons dans le train alors qu’il démarre, mais comme il roule portes ouvertes, ça passe 😉

Le train prend du retard, alors que nous avions prévu de retrouver Marc pour dîner avec lui. Il faudra être efficace à notre arrivée à Bangkok et ne pas se perdre.

 

●     Bangkok

Marc doit partir début d’après midi pour l'aéroport, car il rentre en France. Heureusement, nous arrivons à temps pour passer une petite heure ensemble et en profiter pour se raconter toutes nos aventures passés.

Nous allons rester 5 jours plein à Bangkok, car nous avons plusieurs tâches à faire : Nicolas doit récupérer un sac photo, car le sien était en piteux état et il a pu faire jouer la garantie, il doit aussi faire un rappel de vaccin, nous devons aller chez Decathlon, faire un petit entretien des vélos, etc. Heureusement, lorsque nous étions toujours à Ayutthaya, Nicolas a fait une demande Warmshowers et la dame a de suite accepter de nous héberger (Supaporn sur WS). C'est ainsi que nous avons passé 6 nuits dans une maison ancienne tout en teck et appartenant à l'école pour laquelle elle travaille. Le grand luxe, surtout grâce au ventilateur.

 Nous allons également en profiter pour visiter, car il y a beaucoup de choses à voir. Nous commençons par la villa de Jim Thompson, que nous découvrons en compagnie d'Alex et Émilie, le couple de One bike for two que nous avions croisé à la frontière Laos - Cambodge. Nous passons l'après-midi et la soirée avec eux. Nous sommes heureux d'avoir pu davantage faire connaissance avec eux, c’était un très bon moment.

Lors d'une journée, nous visiterons le Wat Arun, temple aux mosaïques chinoises, très joli. Ensuite nous passerons l'eau pour visiter Wat Pho et le grand Bouddha couché, assez impressionnant et le site en lui-même est sympa. Nous terminerons par la golden mountain, qui offre une belle vue sur la ville.

Nous allons passer une journée avec une ancienne collègue thaïlandaise de Nicolas, Surasa, à découvrir les marchés flottants et leurs délices. Encore une fois, c’est très chouette de retrouver quelqu’un de familier et Surasa nous fait goûter mille et une spécialités, c’est l'avantage quand on est guidé par une thaïlandaise.

Nous avons gardé la visite du Grand Palais et du Bouddha d'Émeraude pour notre dernier jour. Ce sont tous les bâtiments de cette première partie du Wat Phra Kaew qui sont intéressants, car pour ce qui est du palais moderne, on ne voit pas grand chose. Combiné à notre ticket d'entrée, nous avons également la possibilité de voir un spectacle de danse traditionnelle avec masque au Chalerm Krung Royal Theatre. Nous saisissons l'occasion et cela valait définitivement le coup.

Alors que nous étions en train de faire une pause pendant notre visite du Grand Palais, j'en profite pour geeker un peu et je regarde des story Instagram… Que vois-je ? Happy Parapluie est à Bangkok, au Grand Palais ! Margaux et Julien que nous avions rencontré en Chine, revu au Vietnam et raté au Laos sont là ! Je les contacte, on se fixe rendez-vous le soir, trop contents 😄

On se retrouve à la terrasse d'un centre commercial pour se faire un petit apéro 7 eleven et se raconter toutes nos aventures. Puis, nous essayons de trouver un endroit pour manger, mais bien que l'on soit dans la capitale, beaucoup de choses ferment tôt. On zone un peu, puis finalement, on opte pour un Pàt Tai à même la rue. Au moment de payer, Nicolas ne trouve pas son portefeuille. C'est évidemment la panique, qu'est-il devenu ? Par acquis de conscience, nous retournons au centre commercial, il n’y a plus grand monde, mais un vigile nous repère et nous montre son propre portefeuille l'air de dire c’est ça que tu cherches ? Oui, c'est ça ! Nous sommes emmenés au bureau, ils l'ont bien retrouvé et tout est dedans (argent et cartes bancaires), merci beaucoup ! Pour fêter cette bonne nouvelle, nous reprenons un dernier verre tous ensemble.

Nous avons décidé de quitter Bangkok en train également, direction Phetchaburi pour être déjà plus proche de la côte sur les bons conseils de Supaporn.

●     De Phetchaburi au Parc National de Khao Sok

C'est vers 17h00 que nous arrivons à Phetchaburi. C'est une ville avec énormément de temples encore actifs, un peu comme Ayutthaya a pu l'être du temps de sa splendeur. Nous décidons de nous prendre une chambre pour la nuit, ce sera finalement au White Monkey que nous irons. Au coucher du soleil, la ville avec tous ses temples et sa colline a une belle allure. Nous trouvons le marché de nuit et nous décidons de nous faire plaisir, en mode tapas.

Dix jours de vélos seront nécessaires pour aller jusqu'au Parc, nous avons envie de prendre le temps de nous poser un peu. Il fait chaud, et il est nécessaire pour nous de faire des pauses entre midi et 15h00. Et quand cela peut se faire sur la plage, c’est encore mieux.

Nous avons à nouveau l'opportunité de nous arrêter chez deux Warmshowers. Le premier, chez Cédric qui a un magnifique Home Stay, chez qui nous resterons deux nuits pour profiter de la piscine et un autre, dans un garage à Ban Krut. Le reste du temps, nous logeons dans les temples bouddhistes. Sauf à Hua Hin, où nous avons dû loger dans une auberge hyper naze et très chère, mais tout de même moins chère que le reste.

Nous passerons aussi par le Parc National de Khao Sam Roi Yod pour visiter une grotte et dormir sur la plage. Une très belle route traverse le Parc. C'est à partir de là que la route deviendra vraiment belle, même si peu après avoir quitté Phetchaburi, nous tombons sur des marais salants très intrigants.

Comme nous empruntons à nouveau les petits axes et souvent dans la terre, car il y a beaucoup de vent le long du littoral, nous pouvons profiter des routes et parfois pistes ombragées. Ce sont des plantations d'arbres à caoutchouc et il faut bien le dire de palmiers à huile… de palme. On ne sait pas comment c'était avant, mais là, on doit avouer que c’est plaisant pour nous. Mais promis, on a jamais craqué pour du Nutella.

Lorsque nous arrivons au Wat Phra Prasop, nous restons une nuit supplémentaire, car on nous invite à une fête qui n'a lieu qu'une fois par an. Une dame de la famille qui organise la fête parle un peu anglais et nous aidons dans les préparatifs d'installation. Ensuite, ils nous disent qu'a lieu un spectacle d'ombres chinoises. On va voir, ça met du temps à démarrer, c’est lent, on ne comprend pas, on va dormir. Le lendemain, la famille nous invite le matin pour le café, on se repose l'après-midi midi et on fait une petite lessive. On mange un des meilleurs Pad Thaï au petit resto du début de la rue.

Le soir venu, nous attendons que la fête commence. Des dames, âgées au début, vont sur la piste et dancent en cercle au rythme de l'orchestre autour d'un poteau. On nous invite à y aller, on préfère regarder dans un premier temps. On nous avait parlé de bières, il n'y en a pas, on dirait que chacun amène ce dont il a besoin. Sympa, le cousin nous offre à boire et un snack. La fête se déroule, nous retrouvons les moines du temple à qui nous avions demandé la permission de dormir. Ils nous disent d'aller danser, allez, on est chaud, allons-y. La petite dame vient alors vers moi, celle-là même qui nous a invité la veille, chez qui on a pris le café, et qui à plusieurs reprises nous a pris par le bras pour aller danser, “if you want to dance, you have to pay, 1000 baht each.” What?!!” pensais-je, “ok, later” lui dis-je. Là, c'est sûr, elle est complètement imbibée. Je m’empresse de le dire à Nicolas, on décide de s'éclipser discrètement pour aller dormir. On est assez déçu de cette rencontre. On reprend la route le lendemain toujours un peu préoccupés par cette histoire.

Khao Sok se rapproche, c’est le moment de passer de la côte Est à la côte Ouest (coté mer d’Andaman).

On arrive au Parc fin de matinée, car on s'était arrêté à 20 Km de là. On sait qu'il est possible de camper non loin de l'embarcadère et du Visitor Center (Amélie et Maxime étaient passés par là avant), on repère un peu les lieux puis on se trouve à manger. On décide de se renseigner sur comment faire la balade en bateau sur le Lac, et de se reposer un peu l'après-midi.

 

●     Khao Sok National Park

Nous n’avons pas beaucoup d'infos au Visitor Center, portant les infos des avis Google étaient qu’ils pouvaient aider à constituer des groupes pour les bateaux. Mais en fait, ce n’est pas eux, mais le point d'info touristes. Il y a deux types de tours (quand on ne réserve pas un tour d'une journée avec un hôtel), 3h à 2000 bahts ou 2h à 1700 bahts. On ne gagne pas grand chose de plus avec le tour de 3h. On nous conseille de revenir à 9h00 le lendemain.

Du coup, on va se baigner un peu plus loin, puis on profite des douches du Visitor Center, après avoir installé notre campement sous un toit abritant maquette 3D du Lac et panneaux sur la faune et la flore (j'espère que certains d’entre eux ne viendront pas nous rendre visite), endroit où personne ne va, car entre deux axes (le Visitor Center et le Widelife Sanctuary).

Le lendemain, après avoir tout remballé, nous nous dirigeons vers le bâtiment. Juste à l'entrée, je repère deux personnes, Nicolas leur demande si on peut aller avec eux. Ils sont d’accord, ils sont en fait 4 et font le tour de 3h. Comme ils s'étaient organisés la veille, le batelier demande 1000 bahts de plus, plus l'entrée du Parc, ce qui nous revient à 1600 bahts au total, on accepte, c’est quand même l'assurance d'y aller, à bon prix et tôt…

C'est en 1982 que le barrage d'argile de schiste a créé cette étendue d'eau avec des affleurements calcaires pouvant aller jusqu'à 960m. Cela donne des aires de Baie d'Ha Long. Plus le bateau avance plus la vue est magnifique. Nous faisons un stop près d'un resort de cabanes flottantes hors de prix, et nous pouvons nager… avec nos gilets de sauvetage ! C'est reposant du coup.

Nous revenons à l'embarcadère, heureux d'avoir vu cette belle nature et que finalement ça ait été très simple. Il est déjà l'heure de manger, nous ferons ensuite une pause avant de reprendre la route quand il fera moins chaud.

 

●     Vers la mer d'Andaman

Nous faisons maintenant route vers Ao Nang où nous prendrons notre premier ferry. La route est assez sympa, on continue de rouler dans les plantations de palmiers à huile et les arbres à caoutchouc.

La veille de notre arrivée à Ao Nang, nous ferons un arrêt dans un temple sympathique, non loin d'un marché de nuit. On en profite à nouveau.

A Ao Nang, nous dormirons au camping de Parc National, à deux pas de l'embarcadère. Nous aimerions nous baigner, mais c'est marée basse et il faut pas mal marcher pour atteindre l'eau. Le soleil va bientôt se coucher, on va plutôt manger. Le camping est assez bruyant, car en bord de route, mais avec les boules quies, ça fait l'affaire pour moi.

Ça y est, nous allons embarquer pour notre première île, Koh Lanta.

 

●     Les îles du Sud

Nous ferons trois îles, Koh Lanta, Koh Ngai et Koh Kradan.

A Koh Lanta, nous ne savons pas comment faire, Max et Amélie nous ont donné les infos de la plage où ils campaient, mais il faut replier tous les jours, car en journée des touristes viennent se baigner. L'île est grande et de nombreux touristes sont présents dans les resorts qui se succèdent. Nicolas a fait une demande Warmshowers, mais nous attendons encore la réponse, du coup, on se trouve un bungalow à 200 bahts la nuit, pour une nuit, on verra après. Là où on se trouve la plage n’est pas très accessible et c’est encore marée basse, on ne voit que des rochers.

Le lendemain, bonne nouvelle ! Nous avons une réponse positive sur Warmshowers. La dame n'est pas là, mais elle travaille dans un resort et met à disposition une chambre dans sa maison, on pourra nous accueillir là-bas et nous conduire chez elle. Lorsque nous arrivons, le staff est prévenu de notre arrivée, et on nous demande de patienter, pour cela, on nous amène une boisson fraîche. Ensuite, un monsieur vient nous chercher. Nous descendons la rampe du resort et nous dirigeons vers une maison le long d'une petit cours d'eau. Le monsieur nous fait entrer, il y a une chambre pour nous au rez-de-chaussée avec air conditionné et salle de bain. Le lit a un matelas bien épais, le rêve. On s'installe et puis comme le resort a une piscine et une plage privée, nous nous y dirigeons. L'endroit est magnifique, mieux que tout ce qu'on pouvait espérer. Du coup, on tente une première sortie snorkeling. On voit quelques poissons dans les rochers, c’est sympa.

Nous trouvons une dame qui fait de bons pad thaï à côté de la Mosquée, sa voisine fait du Mango Sticky Rice, ce n’est pas trop cher, on a trouvé notre spot !

Le lendemain, nous décidons d'aller voir la plage que Max et Amélie nous avait renseignée. Elle est bien plus grande que la petite languette de l'hôtel, au début assez ombragée et on y voit plus de poissons. On rentre quand même chez nous dans l'après-midi pour profiter de la piscine. Cette fois, le pad thaï est livré par Nicolas sur notre plage.

Le jour d’après, il fait moins beau, alors je n’ai pas très envie de sortir du lit. La journée sera consacrée à la recherche d'informations pour la suite de notre voyage. Les températures augmentent un peu partout et la mousson sera bientôt là. Après la Birmanie, que fait-on ? Népal, Inde, Tadjikistan, Kirghizistan… Turquie ?!?! On est un peu perdu alors on cherche, on demande, on attend. On passera la journée à ça, pas très fun. En plus nos petites madames ne sont pas là, que va-t-on manger ? C'est plus cher et moins bon forcément. 

Heureusement, le jour suivant il fait beau, alors on se décide pour aller à une plage plus au Sud. Nicolas me prévient, “ça monte un peu”... Au début oui, mais juste avant d'arriver une côte à 19% !!! Est-ce humainement possible ? On arrive au-dessus, mais il me faudra 10 minutes pour m'en remettre, on n'avait pas beaucoup mangé au petit déjeuner. Heureusement on a pris des bananes. On accroche les vélos et on descend vers la plage qui est magnifique. Nos efforts sont récompensés par tous les poissons qui nous rendent visite quand on va nager avec eux. Pendant que nous retournons à l'eau, un singe chapardeur s'en prend à notre livre (qui était dans un sac plastique) heureusement nos voisines le font fuir. Du coup, on remballe tout et on retourne se baigner. Sur le chemin du retour, nos petites dames ne sont toujours pas là, on va encore moins bien manger.

Pour notre dernier jour, on décide de rester à l'hôtel pour bien se reposer. On peut même réserver le bateau pour Koh Ngai avec eux, pas besoin d'aller à l'embarcadère.

Le jour qui suit, on part tôt pour prendre le bâtiment. Alors que je suis partie chercher de l’eau, Nicolas est en contact avec l'hôtel, car ils ne nous ont pas envoyé au bon embarcadère. Ils réagissent vite et nous commandent un pick-up, car on aurait pas eu le temps de faire le trajet en vélo. On arrive à temps pour monter dans le bateau direction Koh Ngai.

On nous débarque d'abord sur le ponton d'un hôtel puis on prend un plus petit bateau pour rejoindre la plage avec tous les autres hôtels, évidemment pas de route ! Dans un premier temps, on reste aux abords d'un camping où on nous dit qu'on peut camper sur la plage, mais à cet endroit, ce n’est pas très cool, enfin ça peut le faire. On décide d'aller nager, mais on ne voit rien. On ressort, on marche un peu vers des rochers et là… magique ! Il y en a de partout, de toutes les couleurs. On s'accroche aux rochers pour bien les observer. Quand on sort de l'eau, on se dit que l'endroit serait plus sympa, en fin de plage, à côté d'un resort mais sans gêner, ça passe. On va chercher les vélos et on s'installe sur le petit muret. Stratégiquement on ne demande rien, si on dérange on nous le dira, mais si on est assez discret ça devrait aller. Discrétion parlons-en, le monsieur du bar m'a bien repérée, mais il me fait de grands sourires. On décide de quand-même y prendre une bière, en plus un autre s'est mis à la guitare et au chant, l'ambiance est sympa. Pendant que nous prenons l'apéro, le serveur revient nous voir et nous dit “you can camp here, no problem.” Et, “you can go to the toilet”. Plutôt sympa 😁 Alors qu'il y a moins monde, on s'installe, puis lorsqu'on va se coucher, le serveur nous ramène une bière.

La température est si élevée qu’on ouvre grand la tente et qu’on la recouvre de la moustiquaire plus respirante.

Le lendemain, l'endroit qui était magnifique va devenir le paradis sur terre. On remballe tout, on mange nos biscuits puis on se pose un peu. Le serveur nous appelle ensuite, “breakfast”: riz, œufs, légumes… Trop sympa. On va à l'eau et à notre retour on rencontre la cheffe du resto avec qui on discute un peu. Dans les jours qui suivent, le barman, la cheffe et la masseuse vont nous chouchouter, petit déjeuner, dîner, souper, jus, smoothie, cocktail, Special Price, nous serons comme des coqs en pâte. On a un accès aux douches du personnel après 21h00, mais on s’est fait une petite douche avec notre jerrican qui n'avait plus vu la lumière depuis longtemps.

On ira nager deux fois par jour, les correaux sont à deux pas. Il y les poissons “Dalton”, car ils sont rayés jaune et noir, ce sont les premiers à venir nous voir. Ils sont très accueillants, on peut nager avec eux, comme si on faisait partie de leur bande. Et puis il y a les “bagarreurs” petits gris et rose, ils surveillent chacun un petit territoire et nous foncent dessus si on s'approche. Dans la même zone, il y a les “curieux”, ils sont allongés avec différentes couleurs vert, bleu, jaune, rose, très beaux et ils viennent parfois nous goûter, ça chatouille, pas moyen de s'en défaire, car ils viennent en bande. On voit aussi des “perroquets”, rose, bleu, vert avec un bec, ils font beaucoup de bruit en broutant les rochers. Il y a aussi  ceux comme dans Némo, le “Capitaine”. En surface, on peut voir des tout étroits avec un long nez. Il y a des tout petits et des gros, ceux qui mangent le sable puis le recrachent, ceux qui ont une grosse bouche, les bleus, les jaunes, les oranges, les lignés, ceux à pois, ceux qui nagent à la verticale, les noir et feu, des oursins un peu flippant, ceux qui aiment les profondeurs et ceux qui restent dans le petit bassin… Bref, il y en a une floppée ! Mon Chum est comme un poisson dans l'eau 😍

Pour les vacances on s'était dit qu'on ferait trois îles, et au dernier moment on décide d'aller à Koh Kradan plutôt qu’à Koh Muk, car Les coraux sont plus proches de la plage. Il est donc temps de partir, nos amis nous ont réservé un bateau, c’est l’heure des photos souvenirs, puis on y va.

Arrivés à Koh Kradan, on se dirige vers le camp site du parc national. On ne nous demande rien, on va s'installer près de deux autres couples.

C'est une île, alors tout est assez cher, et on ne va pas être aussi gâtés. Mais l'île est magnifique, surtout là où est situé le camping. Entre 11h00 et 14h00, elle est envahie de touristes, mais le reste du temps, elle est à nous. Ici, on retrouve nos amis poissons comme à Koh Ngai, mais on en découvre d'autres aussi, et notamment des bancs de poissons assez conséquents. Il y en a même un qui pour manger et aspirer le sable sort une énorme “langue”, il a surtout l'air d'avoir été monté à l'envers... On vu une anémone, mais pas de Némo. Les coraux sont très beaux, très variés et plus fournis. Après une première nuit à regarder les orages au loin, dans l'après-midi, le vent se lève, la tente s'est retournée pendant qu'on mangeait. On remet tout, on attache mieux et là, le ciel gronde, il fait noir tout autour de nous et il pleut des cordes.

Nicolas reste dans la tente, je m'abrite au “resto” du Parc National avec Alexandra et Clément, nos voisins de tente. L'orage passé, on se rhabille, et on va prendre l'apéro et le souper ensemble. Le lendemain, ils repartent vers Bangkok. Nous sommes maintenant les derniers au camping. La matinée est belle, le ciel est clair, on prend un petit déj copieux au buffet d'un hôtel, puis nous allons nager. Dans l'après-midi, alors que nous voulions aller nager un peu plus loin, le ciel s'assombrit de nouveau, ça craque, il pleut ! Nous devions rester encore une journée complète avant de retourner sur le continent, finalement, on partira le lendemain.

Après un dernier petit tour en bateau, pendant lequel nous discutons avec un verviétois, nous reprenons les vélos en direction de Trang pour retrouver Chiw, notre ami barman de Koh Ngai. Il fait vite chaud, nous nous arrêtons pour un petit verre de jus de canne à sucre (ça faisait trop longtemps), en contrebas se trouve une petite rivière avec des jeunes qui s'y baignent. Nous les rejoignons pour profiter de l'ombre des arbres, mais nous n'irons pas patauger avec eux (l'eau est assez jaune). Une dame vient à notre rencontre, elle nous amène de l'eau, nous dit qu'il fait chaud. On peut se reposer un peu là. Plus tard, elle nous amène des saucisses, enfin ça en a la forme mais on ne sait pas ce qu'il y a dedans (elles sont violettes à l’extérieur et blanches à l’intérieur et un peu sucrées…). On aura aussi du soda au raisin et un plat de riz. Cette dame a vraiment été très aimable avec nous, nous avons pu faire des photos avec ses enfants et les voisins.

Nous reprenons la route vers la gare de Trang pour déjà acheter nos billets. Il n’y a plus beaucoup de place dans le train, ce sera la 3ème classe en train de nuit. Chiw vient nous chercher, il habite à deux pas. Nous prenons une petite douche puis nous montons tous les trois sur sa mobylette 😁 Il va nous faire une petite visite guidée de la ville, en passant par le marché de nuit, les petites ruelles aux maisons “chinoportukid”, on a mis un peu de temps à comprendre qu'il s'agissait en fait d'anciennes maisons au style chinois/portugais “chino-portuguese” (le R n'est pas toujours facile à prononcer en Asie et bien souvent le S est manquant). Il nous emmène ensuite manger dans un délicieux restaurant chinois. Nous allons également chercher des Hoegarden rosées au magasin, puis nous allons rendre visite au funérarium, car le père d'un de ses amis est décédé. On nous amène encore à manger, c’est très bon une fois de plus, mais on a déjà beaucoup trop mangé.

De retour chez lui, on boit les bières, puis au dodo. Le lendemain, il nous emmène manger dans une cantine. Il est amusé, ainsi que ces amis de voir que nous mangeons épicé. Nous allons ensuite faire une petite balade dans un beau parc, donner à manger aux poissons. Alors que nous ne savions pas bien quoi faire dans cette ville, nous la trouvons en fait très sympa. Nous devons nous rendre assez tôt à la gare pour acheter les billets pour les vélos et les mettre dans le wagon cargo. Chiw viendra nous dire au revoir avant le départ du train. On n’a pas beaucoup d'aide pour les vélos, on doit prendre les sacoches avec nous alors que le wagon cargo et notre wagon sont à l'opposé l'un de l'autre ! Évidemment comme nous sommes en troisième classe, il n’y a pas de couchette, juste les banquettes et les ventilateurs, classique ! Chiw nous rejoint sur le quai, vient le moment de monter dans le train, nous le remercions une fois de plus pour tout ce qu'il a fait pour nous, c'était une très belle rencontre. C'est chouette de pouvoir d’avoir quelqu’un à dire au-revoir ☺️

Dans le train, une fois qu’on se met en route, il ne fait plus si chaud. L'orage arrive et rafraîchit encore tout ça. Lors de chaque arrêt des vendeurs ambulants montent à bord pour vendre toutes sortes de choses. Arrive le moment où nous essayons de dormir… la banquette est tellement étroite que c’est très compliqué, pas moyen de tenir une position confortable. A minuit, alors que des marchands passent encore, je décide de me coucher au sol, entre notre carré de banquettes. Ça marchera pas mal, je peux dormir, même étendre mes jambes quand il y a moins de passage dans l'allée. Nicolas peut dormir sur la banquette plié en deux (au final je ne sais pas ce qui était le plus confortable). Au petit matin l'agitation reprend. Nous essayons de repérer le circuit que nous allons faire dans Bangkok.

En effet, nous avons demandé à Supaporn pour revenir loger chez elle, il n’y a pas de problème et fait incroyable, nous allons y retrouver Muriel et Julie que nous avions rencontrées au Laos 😃

Quand nous étions toujours dans les îles et après les orages, Nicolas avait contacté MSR, le fabricant de notre tente, car il y avait des infiltrations d'eau. Ils nous ont donné leur accord pour faire un échange avec un autre modèle (merciii 🙏). Nous devons aussi passer chez Decathlon pour un petit échange et nous rendre à la gare des bus pour essayer de réserver nos tickets.

 

●     Retour à Bangkok

Arrivés à Bangkok après 870 Km de train, nous nous élançons pour une petite boucle de 50 Km dans Bangkok. Nous parvenons à accomplir toutes nos missions, mais nous faisons chou blanc à la gare des bus. On ne peut pas prendre son ticket à l'avance, de plus les bus des 10 au 13 avril sont complets ! Il faut nous expliquer comment les bus sont complets alors qu'on ne peut pas réserver à l'avance… Il se trouve que du 13 au 15 avril, c’est le nouvel an thaïlandais, soit la fête de l'eau. Du coup, beaucoup de gens voyagent ces jours là. Nicolas recontacte Surasa pour essayer d'avoir des informations plus précises. Nous repartons donc vers notre logement pour y retrouver les filles. Nous allons passer quelques jours en colloc’ c'est plutôt sympa. Nous devons faire un grand tri dans nos affaires pour nous alléger un peu, faire des lessives, faire l'entretien des vélos, aller chez Ortlieb, etc. On se sépare de 5 kg de matos et cadeaux, les vélos ont eu droit à un bon nettoyage (ils n'avaient pas trop aimés le sable et le sel).

Je me lance ! Je vais chez le coiffeur pour rafraîchir la coupe. La dame me fait un chouette petit massage, et s'applique pour me couper les cheveux. Ce n’est pas comme chez Ruth, mais ça fera l'affaire. Et puis le 8 avril, nous décidons de nous faire plaisir pour notre anniversaire de mariage (2 ans, noces de cuir, si on se faisait un steak ? Un thaï, c'est bien aussi). On réserve dans un restaurant ! C'est plutôt bon, l'endroit est chouette (mais très orienté touristes), on marque le coup. On prend même une Papaya Salad en entrée (sans papaye cette fois 🙁). On dégustera ensuite nos bons plats de curry qu'on partage à parts égales. Mais comme souvent en Asie, ce n’est pas parce que c’est plus cher que c'est meilleur. Le petit resto du bout de la rue est aussi tellement bon, mais le cadre et l'ambiance étaient sympas pour se poser un peu et nous avons quand même profité d'un petit tour en Skytrain assez impressionnant pour nous y rendre.

Nous voulions prendre le bus pour Mae Sot le 10, mais sans certitude de pouvoir partir, car ce sont des bus supplémentaires. Finalement, notre visa étant valide jusqu'au 18 avril, ce serait dommage de partir avant le Songkran (festival de l'eau). On reste donc encore avec les filles à Bangkok et on réserve le bus pour le 14 avril. On passera en Birmanie le 15 avril (joyeux anniversaire maman ❤️).

Pour le festival en lui-même, Surasa nous a conseillé de nous rendre dans le quartier Silom où il y aurait le plus de monde. C'est proche du Parc Lumphini, cela nous permettra de découvrir un nouveau quartier. Muriel doit récupérer ces sacoches le matin au magasin, car elles ont été réparées. Nous nous donnons rendez-vous vers midi au Taling Chan pour casser la croûte avant les festivités. L'ambiance y est bonne enfant, à part une famille armée jusqu'aux dents de pistolets à eau et de seaux d’eau attendant gentiment à la sortie du bus, il n’y a pas trop d'embuscades, on reste sec. Nous retrouvons les filles après leurs péripéties au magasin (le type a ouvert avec 1h30 de retard). On peut maintenant se lâcher et goûter tout ce qui nous tente… Ça n'a pas toute à fait la même saveur que lorsque nous étions venus avec Surasa, mais il faut dire que nous avions surtout été au Khlong Lat Mayom, mais il se situe trop loin pour cette fois. Il va bientôt être 15h00, il est temps de partir se faire arroser. Le trajet en bus dans la ville est très lent, il y a de nombreux embouteillages. On descend un peu plus tôt que prévu et on marche en direction du parc.

Nous croisons quelques familles bien positionnées sur les trottoirs. Nicolas et Muriel optent pour l'esquive et la course, ça ne marche pas toujours. Quant à moi, je me fait joyeusement talquer par un petit garçon qui n'y va pas de main morte. L'ambiance est bon enfant, on se fait aussi attaquer par les tuktuks et pick-up qui passent à nos côtés. Les plus cons restent les touristes qui se croient dans un jeu de combat. Au parc, c'est la fête, châteaux de sable en frigolite, spectacle, manège, nourriture à foison et tonneaux d'eau pour les recharges. Le coin est sympa, mais on commence à fatiguer, alors nous reprenons un bus puis un taxi pour rentrer. Nous passons notre dernière soirée ensemble, nous devons partir tôt le lendemain matin, il n’y aura pas de mimes ni de Koh Lanta, on file se coucher après avoir une dernière fois mangé à notre petit resto fétiche.

 

●     Vers Mae Sot et la Birmanie

Les filles se sont levées tôt pour prendre le petit déjeuner avec nous. On remballe et on se dirige vers la gare des bus. Heureusement, il y a moins de trafic le matin. Le bus arrive, on avait bien protégé les vélos grâce au papier bulle de chez Supaporn, ils sont bien installés dans la soute, nous dans nos sièges confortables, air co et petits snacks, ça commence bien. On aura aussi un repas à midi et en prime, la gare des bus est en face de l'hôtel que nous avons repéré et plus proche de la frontière à Mae Sot. Il reste de la place à l'hôtel, comme il est un peu excentré nous pourrons commander à manger. Une dernière Papaya Salad avec sticky rice et un dernier Pad Thaï. Ah non, le restaurant est fermé pour cause de Songkran 😢 On va au grand magasin, ce sera poulet rôti et salade d’Ebly plus légumes… C'était notre dernière soirée en Thaïlande 😕

Le lendemain, on essaie de partir assez tôt, on fait un arrêt au dernier 7 Eleven du coin, puis on reprend la route. Nous arrivons au pont. Cela se fait sans encombre côté thaïlandais. Il n’y a plus qu'à changer de côté de la route et de faire nos premiers pas en Birmanie.